Actualités
Guide pour se lancer dans le compostage de ses déchets
- Détails
- Créé le lundi 21 mars 2022 14:50
Vous hésitez à vous lancer dans le compostage de vos déchets organiques ? Vous ne savez pas par où commencer ? De quel matériel allez-vous avoir besoin ?
Ce guide est là pour vous aider à bien démarrer votre compostage à domicile.
Qu’est-ce que le compostage ?
Le compostage est un procédé de transformation aérobie de matières organiques dans des conditions contrôlées. Les matières en compostage sont transformées, en présence d’oxygène et d’eau, par des micro-organismes. Au bout du processus de compostage, on obtient une matière fertilisante stabilisée riche en composés humiques : le compost.
Pourquoi composter ses déchets ?
Composter vous permet de valoriser vos déchets de cuisine au lieu de les jeter. Les déchets organiques composent 30 à 40 % de la poubelle des ordures ménagères. Le compost est donc un moyen efficace de réduire la taille de nos poubelles ! Vous diminuez ainsi les coûts et la pollution liés à la gestion des déchets jetés aux ordures ménagères qui seront incinérés.
Vous évitez l’achat d’engrais et économisez l’eau d’arrosage.
Les différentes formes de compostage
Vous habitez une maison individuelle disposant d’un jardin : vous pouvez pratiquer le compostage domestique :
- Dans un composteur constitué d’un ou plusieurs bacs
- Sans matériel, en pratiquant le compost en tas
Vous habitez un immeuble : vous pouvez valoriser localement et collectivement les biodéchets en pratiquant le compostage partagé.
- S’il existe, rejoignez un site de compostage collectif. Les règles de fonctionnement peuvent différer d’un site à l’autre (accès, déchets acceptés, etc.).
- Vous pouvez aussi lancer un nouveau site de compostage collectif en rassemblant les volontés des habitants. Un compostage collectif peut être organisé sur un terrain privé ou public.
Acheter ou fabriquer un composteur ?
Vous trouverez dans le commerce de nombreux modèles de bacs à compost, en bois ou en plastique.
Vous pouvez également fabriquer votre composteur.
La taille du composteur, souvent exprimée en litres, se choisit en fonction de la quantité de matière qui sera compostée en une année. Pour un usage domestique en famille, un composteur de 400 litres est généralement suffisant.
Choisissez un composteur :
- Hermétique (avec des lattes jointives s’il est en bois).
- Disposant d’un couvercle : il assure une protection contre les intempéries et limite l’évaporation en été ; il évite l’intrusion d’animaux.
- Dont la face avant est entièrement amovible, pour faciliter le retournement et la récolte du compost.
Lorsque vous aménagez votre aire de compostage, sachez que dans l’idéal, il faut prévoir 3 bacs : un pour accueillir les biodéchets, un pour accueillir la réserve de matière carbonée (bois de taille, copeaux de bois, carton, feuilles mortes…) et enfin un pour permettre le mûrissement du compost.
Les outils pour la gestion du compostage
Pour pratiquer le compostage domestique, équipez-vous du matériel suivant :
- 1 bio-seau pour stocker vos biodéchets à la cuisine et les transporter au composteur
- 1 griffe pour mélanger les biodéchets à chaque apport
- 1 fourche pour aérer le compost
- 1 arrosoir pour arroser le compost, si celui-ci est trop sec
Si vous rejoignez un site de compostage partagé, seul le bio-seau sera nécessaire ; le reste du matériel est généralement mis à disposition des participants.
Où installer son composteur ?
Un composteur domestique n’occupe pas beaucoup de place. 2m² suffisent. Pour installer votre composteur, sélectionnez de préférence un emplacement :
- facilement accessible depuis la maison,
- plutôt ombragé,
- disposant d’un sol naturel (en contact avec la terre),
- proche d’un point d’eau,
- sur un sol bien drainé (pas d’eau stagnante sous le composteur)
- facile d’accès, pour le retournement du compost ainsi que les manœuvres avec une brouette.
Pour un composteur collectif, les mêmes critères sont à prendre en considération. La surface à prévoir est cependant plus importante. Veillez également à disposer des autorisations nécessaires à son installation (accord de la copropriété, accord de la commune,…).
Quels déchets déposer dans son composteur ?
- Les déchets de cuisine : épluchures, marc de café, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromages, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés, etc…
- Les déchets de jardin : tontes de gazon, feuilles, tailles de haies, fleurs fanées, etc.…
- Certains déchets de maison : mouchoirs en papier, essuie-tout, cendres de bois, sciures, copeaux, plantes d’intérieur, etc…
D’autres déchets peuvent se déposer mais avec modération ou certaines précautions :
Comment alimenter son composteur ?
- Versez et étalez les déchets du bio-seau dans le composteur
- Mélangez à l’aide d’une griffe avec les apports précédents
- Recouvrez d’une fine couche de broyat de telle sorte que les nouveaux apports soient complètement recouverts.
Comment entretenir son composteur et réussir son compost ?
Pour transformer ses déchets organiques et obtenir un compost de qualité, il suffit de respecter quelques règles simples. Ces règles ont pour objectif de fournir de bonnes conditions aux micro-organismes qui décomposent les déchets.
Equilibrer les apports
Il faut mélanger les déchet plutôt azotés (mous) avec les déchets carbonés (secs). Nous vous conseillons de respecter les proportions suivantes : 1 volume de carbone pour 2 volumes d’azote.
Pour accélérer le processus de compostage, vous pouvez préalablement couper en morceaux vos apports.
Apporter de l’oxygène aux bactéries
Veillez à régulièrement effectuer une aération du compost pour éviter les mauvaises odeurs.
Procédez régulièrement à une aération du compost (au moins tous les 15 jours) en brassant-décompactant à l’aide d’une fourche. L’opération de transfert de bac à l’aide d’une fourche s’appelle le retournement.
Maintenir l’humidité
Les organismes qui décomposent les déchets dans le compost ont besoin d'eau pour vivre. Le compost doit être humide mais sans excès.
Un manque d'eau arrête le processus de compostage : les déchets deviennent secs et les micro-organismes meurent.
Un excès d’eau bloque l’aération du compost, ce qui se traduit par des odeurs désagréables.
Le test de la poignée : pour contrôler l’humidité de votre compost, prenez en une poignée et pressez la entre vos doigts ; si de l’eau coule entre vos doigts votre compost est trop humide il faut l’assécher en y déposant plus de matières sèches (branches, paille, sciure,..) ; si le compost s’effrite entre vos doigts, votre compost est trop sec, vous pouvez l’arroser un peu.
Problèmes fréquemment rencontrés
Quand et comment utiliser son compost ?
Le compost arrive à maturité après 8 à 12 mois selon le mode de compostage (en tas ou en bac).
Culture en pot et en jardinière
- Mélanger le compost avec de la terre de jardin et du terreau dans les proportions suivantes : 1/3 de compost, 1/3 de terre, 1/3 de sable ou de terreau du commerce.
- Pour remplir d'anciennes jardinières qui ont déjà reçu du compost: apporter 20% de compost supplémentaire.
Pour le jardin
- quelques semaines avant les semis, entre 2 et 6 litres au m2 (en fonction des besoins des légumes plus ou moins gourmands), légèrement enfoui.
- dans les trous de plantation pour des légumes exigeants (courge, courgettes, tomates, melon, concombre, aubergine).
- en surface entre les rangs de légumes, au printemps.
- au pied des arbres et des plantes ornementales, sous la couronne. Enfouir le compost par griffage de mars à novembre et pailler pour éviter son dessèchement et favoriser le travail des vers de terre.
- sur la pelouse, pour stimuler sa croissance et la revigorer : épandre du compost tamisé à la fin de l’été (2 à 5 litres de compost / m2).